02/03/2009

Mémoires

Depuis plus d'un an je dactylographie, à mon rythme, les pages manuscrites par mon père et racontant sa vie. Des dizaines de feuillets couverts de sa belle écriture, la plupart rédigés d'un trait, sans rature, sans erreur.

Un petit miracle à mes yeux, moi qui suis si habituée maintenant aux facilités du traitement de texte : je coupe, je colle, je déplace, je corrige...

Ce ne sont pas à proprement parler des mémoires philosophiques ; plutôt la relation des événements qui ont rythmé son existence, personnelle et familiale, chaque année depuis sa naissance.

L'exercice est parfois curieux pour moi : j'y retrouve forcément des pans de ma propre histoire, mais je découvre aussi certains éléments méconnus de la sienne, et des réflexions qu'il ne livre pas à voix haute en société. Entre la recherche de ses ancêtres (c'est un excellent généalogiste, féru d'histoire) et l'approfondissement régulier de sa foi, entre les amis, les voyages, les apprentissages en tous genres (reliure, paléographie,...) les écrits de mon père traduisent surtout clairement les valeurs qui ont guidé ses choix : honnêteté, fidélité, sens du devoir, solidarité, et un sens de la famille peu commun.

A l'issue bientôt de ce travail, je me sens à la fois reconnaissante de sa confiance, et si émue d'approcher ainsi littéralement "la fin de sa vie"...

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