Je me souviens... de l'odeur extraordinaire de la salle à manger dans la maison de mon grand père. La pièce me semblait immense, avec une très longue table, mais on n'y prenait jamais les repas et à vrai dire on y entrait peu ; les armoires servaient plutôt à entreposer de la vaisselle, des verres, des nappes, etc. Les volets étaient souvent tirés, donnant une impression assez austère. Cependant, c'est sur le buffet à gauche de la porte que Marie faisait refroidir de temps à autre de délicieuses tuiles à la peau de lait ou aux amandes... Toute la pièce s'imprégnait du parfum douceâtre de l'amande et de la pâtisserie fraîche, réalisée dans la petite cuisine aux carreaux de faïence bleu et blanc. J'attendais comme un cadeau le simple fait d'être autorisée à entrer dans cette pièce, qui a longtemps conservé cette délicieuse odeur...21/07/2009
Tuiles
Je me souviens... de l'odeur extraordinaire de la salle à manger dans la maison de mon grand père. La pièce me semblait immense, avec une très longue table, mais on n'y prenait jamais les repas et à vrai dire on y entrait peu ; les armoires servaient plutôt à entreposer de la vaisselle, des verres, des nappes, etc. Les volets étaient souvent tirés, donnant une impression assez austère. Cependant, c'est sur le buffet à gauche de la porte que Marie faisait refroidir de temps à autre de délicieuses tuiles à la peau de lait ou aux amandes... Toute la pièce s'imprégnait du parfum douceâtre de l'amande et de la pâtisserie fraîche, réalisée dans la petite cuisine aux carreaux de faïence bleu et blanc. J'attendais comme un cadeau le simple fait d'être autorisée à entrer dans cette pièce, qui a longtemps conservé cette délicieuse odeur...
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Pour moi, cette salle à manger exhalait un parfum de fruits, avec une prédominance de pomme que je retrouvais, toujours avec surprise, dans l'escalier qui menait à la cave. Grâce à cette odeur, je ne me suis jamais perdue dans cette grande maison, moi qui me perds souvent un peut partout !
RépondreSupprimerEt je revois les traits doux de Marie ; son visage, sur lequel il me semblait déceler une sorte de soumission résignée à la vie ; sa silhouette, un peu penchée, qui allait et venait sans bruit de la cuisine au salon.
Le parfum des pommes m'est cher depuis mes séjours de cette époque-là (entre 1955 et 1961).
A Mesnil-Saint-Père, nous avons la chance d'avoir des fruits plein le jardin, poires et pommes font nos délices.
Anne