23/12/2009

Noëls d'enfance


Je me souviens... Petite fille, la semaine précédant Noël je m'affairais toujours auprès de maman pour préparer truffes en chocolat, cakes et fruits déguisés, tout en pensant aux retrouvailles familiales ! C'était comme un rite et je me vois encore travailler la pâte d'amandes en y incorporant la couleur rose ou verte, ou bien séparer les petites caissettes de papier pour y déposer les pruneaux fourrés. Puis nous partions à Lugny avec tout notre chargement.
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Le 24, après avoir installé les santons de la crèche, la mousse, les bougies, le sapin, on dînait légèrement et j'allais me coucher tôt comme les autres soirs. Mais quelque temps plus tard on venait me réveiller, un peu difficilement dans ce premier sommeil... Je devais ré-enfiler mollement pulls et pantalon d'hiver, coiffer mon bonnet et me blottir dans l'auto sans trop penser, pour rejoindre dans le froid et la neige l'église de l'un ou l'autre des villages alentour.
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Dans la chaleur du gros poêle et les craquements de sa dilatation, entre les odeurs de salpêtre et d'encens, on s'asseyait sur de mauvais bancs pour suivre une messe de minuit bien rurale : dégustation immuable de "Douce nuit, sainte nuit", "Il est né le divin enfant", sans oublier le final : "Les anges dans nos campagnes" ... Mais je crois bien que c'est chanter, justement, qui me réveillait complètement.
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Au retour, il fallait ranimer les braises du feu que l'on avait chargé à mort avant de partir. Puis c'était l'émerveillement du réveillon au cœur de la nuit, des rires, des friandises, des papillottes et des clémentines parsemées au pied du sapin, de l'ouverture des cadeaux avec les frères et soeur. Le lendemain, si la neige avait tenu, on irait essayer la nouvelle luge au-delà du chemin des Terrasses...!

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