19/01/2011

Hommage à Jean Dutourd

Lui-même se définissait parait-il comme un "bon à rien". Il était pourtant académicien...!

Jean Dutourd est mort lundi soir à Paris, à 91 ans. Ancien résistant, il s'était lancé après la guerre dans l'écriture de romans et, par la suite, collabora avec "France Soir" comme critique littéraire, puis en tant qu'éditorialiste. C'est à cette époque qu'il noua avec Philippe Bouvard une solide amitié.

Ainsi, ce provocateur un brin potache fut longtemps l'un des piliers des "Grosses Têtes" sur RTL : ce que certains jugeront peut-être avec un certain mépris, mais qui donnait l'occasion d'admirer régulièrement son insondable culture, son éclectisme, son humour et son authenticité.
Il parait d'ailleurs que, lorsque l'on proposa sa candidature à l'Académie en 1978, d'aucuns soulignèrent qu'il lui faudrait quand même choisir entre les richesses de la langue française et la gaudriole...! Il choisit de demeurer aux Grosses Têtes, manifestant bien son anti-conformisme ; et fut largement élu à l'Académie.

On doit à Jean Dutourd plus de 70 romans et essais de toutes sortes. Je propose juste quelques citations pour se souvenir de lui :

"Les gens qui se plaignent constamment vivent leurs malheurs deux fois. D'où leur humeur chagrine."

"L'illusion des lâches est de croire qu'avec beaucoup de prudence, on peut échapper à son destin."

"Les gens à qui tout réussit sont souvent déconcertés et lâches dans l'adversité. Leur coeur n'est pas fait pour l'échec."

"L'intelligence de la vie... Ce mélange si particulier de respect des convenances et de largeur d'esprit, cette faculté de comprendre avant de savoir."

"On ne comprend guère le mot jeunesse avant trente ans."

et puis...

"Sans mystère, il n'y a pas d'amour."

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