25/03/2011

Feuillages et bouquets

Je me souviens... maman adorait les fleurs ! Depuis le petit bouquet qui nous attendait toujours dans nos chambres au retour de pension jusqu'aux grands travaux de printemps dans les plates-bandes, elle avait la main verte et fleurissait notre environnement.
On partait souvent avec un sécateur pour les promenades, qui se transformaient facilement en moisson de fleurs et feuillages. Je garde en mémoire la découverte des rares scylles au bleu merveilleux, des gros chardons argentés dont il fallait ensuite soigneusement épiler le coeur, des disques nacrés de "monnaie du pape", des "bonnets d'évêque"...


Il y avait aussi les herbiers d'été, la cueillette, le repérage dans les répertoires de la flore champenoise ou bourguignonne, la réalisation des pages de cahier à dessin avec illustration et légende.

En octobre, la ballade se transformait en mission : rapporter les plus beaux rameaux de hêtre ou d'érable, orangés et dorés par l'automne. Je me rappelle le temps pris au retour pour conditionner cette récolte, glycériner le bout des tiges et mettre les branches à sécher sous les tapis ou les matelas, afin que les feuilles s'aplatissent bien. Après un temps, on pouvait exhumer l'ensemble, et composer des bouquets presque éternels ! Il reste encore à Lugny certains de ceux créés par maman…

1 commentaire:

  1. Anonyme25/3/11

    si je n'ai pas hérité de cette "main verte", j'ai bien ancré en moi cet amour de la nature au printemps et en automne, mes deux saisons préfèrées ... Merci pour cette résurrection de nos souvenirs d'enfance.
    S

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