Chourgnoz, l'énergie créatrice

Au fil du temps, c'est devenu un ami. Un ami cher, qui nous surprend encore et toujours par son activité, sa créativité, sa productivité. A 84 ans, Jean-Marie Chourgnoz demeure étonnant de jeunesse et d'ouverture d'esprit, inventant chaque jour une nouvelle façon d'aborder l'art. Ainsi s'est composé dans son atelier un véritable millefeuille géologique d'œuvres et de périodes, dans lesquelles l'amateur peut fouiller à loisir.

Plutôt qu'un long discours, découvrez le bon article de Stéphane Dugast (clic), ainsi que son court reportage "Jean-Marie et ses monstres" (clic)

Pour en voir davantage, visitez la Galerie Imaginaire (clic) : dans la liste des artistes, cliquez "Jean-Marie Chourgnoz"

"J’ai doublé un certain nombre de caps lors de mes nombreuses pérégrinations marines. Le dernier en date - quoique d’une autre nature - est celui de mes 80 berges ! Et comme c’est à n’en pas douter un des derniers franchissements auxquels je serai confronté, cela lui octroie une aura toute particulière. Il m’interpelle continûment. En musique cela s’appelle un continuo, un chant simple qui sous-tend, en les accompagnant, des harmonies plus accomplies. Et cela en toute joyeuseté même si le questionnement est toujours là…

La géographie, les méridiens ne sont plus pour moi des repères. Comme de toute évidence je joue les prolongations, curiosité et gourmandise demeurent l’alpha et l’oméga de mes jours. Le bruit assourdissant du silence est la meilleure partition jamais écrite que j’aime réentendre à satiété. L’enivrant parfum des étoiles guide de solides réflexions jusqu’à la lévitation et l’aliénation du corps. J’ai asséché le temps. L’esprit demeure. Les souvenirs, surtout les bons, empoisonneraient mon aujourd’hui si je ne prenais garde de les ignorer. Je m’ensable mais le minéral me laisse tout le loisir de contempler ses cristaux. C’est mieux que de compter les moutons pour s’endormir !

De jolies formes hantent mes nuits. Il y a beaucoup de virtualité dans l’amour que je leur porte. Tendresse et caresse sont de rigueur. Elles sont infinies mais quelle joie en attente de la prochaine nuit, de me retrouver seul avec moi-même, de la poussière de lune plein le cœur ! Les pages du livre de ma vie tournent légèrement en attente de celle à venir…"

[JM.Chourgnoz]