08/01/2015

... jour de deuil

... Un temps, j'ai poussé dans les pâturages.
J'ai connu soixante-dix-sept formes.
Ayant péri comme minéral,
je me suis transformé en végétal.
Ayant péri comme végétal,
je me suis transformé en animal.
Ayant péri comme animal,
je me suis transformé en homme.
Alors, pourquoi disparaitrais-je en passant par la mort ?
La prochaine fois que je mourrai,
j'aurai des ailes comme les anges.
Et plus tard encore, je m'élèverai plus haut que les anges.
Et ce que tu ne peux imaginer,
cela, je le serai.

[ Rumi ]
en mémoire des victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo
le 7 janvier 2015

1 commentaire:

  1. Anonyme8/1/15

    Merci pour ce beau poème de Rumi.
    La liberté n'est pas morte ; comme la vie, elle emprunte mille formes, mille expressions, mille visages et si nous le voulons, nous pouvons être ces expressions, ces formes, ces visages.
    Tant que des personnes comme ceux qui ont été tués hier la défendront, tant que d'autres, dessinateurs ou non, parleront en son nom et pour Elle, la Liberté restera indissociable de l'humanité.

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