23/02/2009

"Irénée"

Jeune luthier, Irénée coule des jours tranquilles dans le sud de la France auprès de Louise, écrivain public. Son village perdu, ses amis de toujours suffisent à son bonheur. Mais lorsque le médecin lui annonce qu'il est atteint d'une maladie incurable, il prend la fuite à l'autre bout du monde. A la limite, peu importe où... : il doit surtout faire son chemin en lui-même, jusqu'à l'acceptation de ce destin.

Un premier roman d'une jolie écriture, poétique, qui m'a fait penser à "Soie" de Baricco : des phrases courtes, légères, imagées, qui s'envolent pour ouvrir les portes de l'esprit. De surcroît, Antoine Broto, né en 1978 à Saint-Brieuc, a une super bonne tête ; mais c'est secondaire bien sûr.

"A gauche comme à droite, les vignes délavées affichaient des têtes de chats mouillés, les grappes et les feuilles arrachées tapissaient les champs."

"On a traversé le hall dans un brouillard poivre et sel et ce n'est qu'à l'approche du quai que les couleurs se sont recomposées petit à petit."

"Juin s'est installé avec son armada de nuages lourds. Il s'est mis à pleuvoir tous les jours une eau tiède qui finissait de laver mes états d'âme."

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