09/02/2014

Piano débutant

Je me souviens… j'ai appris à jouer du piano. Pas très longtemps ; enfin cinq années, tout de même… Puis je me suis arrêtée comme tant d'autres, et je regrette souvent aujourd'hui. 

Tout au début, cela se passait dans la ville de mon enfance, j'ai dû commencer vers 6 ans. Chaque semaine j'allais chez Madame Davot, la femme du maire : professeur énergique et déterminée, qui m'a bien sûr initiée à la Méthode Rose, à Czerny et Hanon. La leçon se déroulait chez elle dans une toute petite salle un peu sombre, et je vois / sens encore son geste pour me reprendre, empoignant mon doigt pour le plaquer sur la bonne touche du piano. Aïe… 


Après que j'aie pu démarrer sur le demi-queue de ma tante (chic, non ?) entreposé un temps à la maison, les parents avaient acheté un piano droit qu'on a installé dans le "grenier": la pièce qui servait pour le repassage, les jeux et le patin à roulettes. J'y travaillais mes gammes et les premiers morceaux que ressassent tous les jeunes élèves : Menuet en sol (clic), La Lettre à Elise (clic) ou Le Petit Nègre (clic). 

Pendant les vacances, plus de cours mais tout un programme d'exercices, que je pouvais avancer sur le piano de tante France. En passant sous les fenêtres on pouvait constater comme je pianotais bien. Enfin… de temps en temps c'était moi, mais parfois c'était plutôt ma cousine Danielle - devenue pianiste professionnelle - qui parcourait les exercices pour moi…! 


Le départ en pension a marqué l'entrée au Conservatoire. En parallèle du piano, cours de solfège obligatoires : dictées musicales, intervalles, altérations et demi-tons, etc. La première année s'est plutôt bien passée, mais ça s'est gâté ensuite. Le solfège, c'est vraiment le tue-plaisir du débutant. Je me rappelle encore le nom du professeur de seconde année qui m'a complètement découragée : il s'appelait Banaszak. J'ai fini par tout abandonner, bêtement bien sûr, et on a revendu le piano droit pour une bouchée de pain…

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