
Mots-clé : direct, mode documentaire, énergique, foisonnant ; réalisation originale et intense, souvent caméra au poing, ce à quoi nous a (déjà) habitués Maïwenn ; grande justesse des personnages, mention spéciale pour Karin Viard et Marina Foïs - j'ai un peu de mal avec Joey Starr… ; assemblage stupéfiant de misère humaine et d'émotions, de brutalités et de sensibilités ; Maïwenn montre et démontre ; ça ne règle rien, mais c'est bien de le faire. [Prix du Jury présidé par Robert de Niro à Cannes 2011]
Eric Libiot (L'Express) : "Cette fille a un talent fou. Son cinéma est entier, culotté, déculotté, affirmé, singulier. Elle triture la fiction, malaxe la réalité, s'engouffre dans les interstices d'un imaginaire qui mélange ce qui est pulsionnel et raisonné. Maïwenn n'est pas raisonnable. Son cinéma non plus. Il déborde de mouvements, d'engueulades, d'excès. Il est vivant. Trois films, Pardonnez-moi, Le Bal des actrices, Polisse, trois coups de pied au cul. Si je voulais jouer au critique, je le lui reprocherais bien, ici ou là, un bouton de fièvre (une scène qui dure trop) ou un manque de tenue (son personnage à elle, photographe, pas suffisamment abouti). Mais il faut parfois arrêter de jouer les empêcheurs de tourner en rond et les ratiocinateurs de fin de chronique. Quelqu'un n'est pas d'accord ? Tant pis. Tout le monde n'aimera pas Polisse. Tant pis encore. Il est des films dont l'évidence supporte toutes les critiques. La seule chose qui m'inquiète c'est que Maïwenn, tartinée d'éloges comme elle l'est, prenne le ballon. J'ai donc acheté une boîte de punaises pour tout faire éclater. Au cas où. Une douée pareille, ça se surveille".
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