Redécouvert à la lecture de l'excellent "Passages
- de la Renaissance au Baroque", de Philippe Beaussant ce madrigal de Monteverdi : Hor che'l ciel e la terra (extrait du 8e Livre), sur un sonnet de
Pétrarque.
"… Voici venir ce que j'appelle le madrigal absolu. Parce que ces quelques minutes de musique résument, concentrent, et surtout épanouissent dans une sorte de splendeur à peu près tout ce que les musiciens d'un siècle entier, en Italie et ailleurs, ont cherché à transcrire (…) : l'alliance la plus simple possible, la plus directe possible du mot et du son."
"… Voici venir ce que j'appelle le madrigal absolu. Parce que ces quelques minutes de musique résument, concentrent, et surtout épanouissent dans une sorte de splendeur à peu près tout ce que les musiciens d'un siècle entier, en Italie et ailleurs, ont cherché à transcrire (…) : l'alliance la plus simple possible, la plus directe possible du mot et du son."
Ecoutez "Hor che'l ciel e la terra" (clic)
"Maintenant que le ciel et la terre et le vent se taisent,
Et que le sommeil enchaîne les bêtes et les oiseaux,
Que la nuit mène en cercles son char étoilé,
Et que dans son lit la mer sans vagues se repose ;
Je veille, pense, brûle, pleure ; et qui me blesse
Toujours est devant moi, pour mon doux tourment :
La guerre est mon état, de colère et de deuil emplie
Et je n’ai quelque paix que si je pense à elle.
Ainsi d'une même source claire et vive
Jaillissent le doux et l'amer dont je me nourris,
Une seule main me guérit et me blesse ;
Et parce que mon martyre ne rejoint pas la rive,
Mille fois le jour je meurs et mille fois je nais,
Tant de mon salut je me trouve éloigné."
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