05/01/2012

Rien ne s'oppose à la nuit

… Dense saga familiale, lourde à l'âme de l'auteur, dont jamais l'on n'imaginerait derrière son visage d'ange tout ce passé.
Creusant et conjuguant les souvenirs des uns et des autres, rassemblant les morceaux épars d'un miroir aux multiples facettes, Delphine de Vigan dessine "sa" Lucile.
Après ce travail, qui aborde aussi bien les mythes et secrets familiaux, la maladie psychique, la fratrie, le suicide, la culpabilité, le pardon…, rien ne sera plus jamais pareil, pour l'auteur, ni pour sa famille.
J'ai dévoré ce cadeau de Noël : merci Savine !


Résumé : "La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence."

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