Je me souviens… d'interminables parties de déguisements, certains jours de mon enfance.
Il y avait au grenier - ça se trouve toujours dans un grenier… - une vieille malle en carton pleine de frusques et vêtements surannés, robes longues, jupons, châles, dentelles, caracos décousus, sacs à main, ombrelles, chapeaux démodés… Avec les amies de l'époque nous allions parfois y fouiller ; selon l'inspiration, chacune s'inventait un personnage et cela dérivait en histoire, feuilleton, voire saynète à rejouer ensuite pour les parents.
Je me rappelle aussi les goûters d'anniversaire où l'on était convié déguisé. Sur sa vieille machine à coudre Singer, maman s'ingéniait des jours à l'avance à me fabriquer elle-même de super costumes… Le premier fut un déguisement de Bécassine : tout à fait dans les règles, robe verte avec un peu de rouge, jupon bouffant, tablier blanc, et aussi un petit bonnet à "oreilles" brodé de dentelle… Avais-je l'air aussi naïf que l'héroïne ?
Une autre fois, je me souviens avoir été très fière d'un costume de moujik russe, façon "Jivago" : boots de récup, jean velours recyclé en "corsaire", mais surtout une magnifique chemise blanche aux manches très larges, brodée avec amour au col et aux poignets d'un galon bleu et or…. une grosse ceinture et une mini toque en (fausse) fourrure ! Plus tard encore, à l'heure romantique du début d'adolescence, une belle tenue de Pierrot, veste et pantalon amples et blancs, en tissu soyeux, gros boutons noirs, fraise autour du cou, ballerines et petit calot noir ; cette fois-là, le résultat tenait pour moitié au maquillage, bien sûr.
Quelle patience pour concevoir, mettre au point et réaliser ces petits moments de bonheur éphémère : merci maman…
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