Voici longtemps que
je n'avais dégusté ce plaisir : au coeur de l'hiver, dans la douceur des alcôves,
savourer des images et des mots d'ailleurs, imaginer les couleurs et rêver d'autres temps…
Proche du figuier
ou de l'érable, le sycomore pousse parait-il
dans la péninsule Arabique et dans certaines régions de Madagascar… Je n'en ai
jamais vu : mais ce nom ouvre devant mes yeux une forêt bleu sombre, un peu
mystérieuse, aux senteurs proches de l'eucalyptus. Sous les futaies, je décèle des
branchages torturés par les siècles, et des parterres feutrés. Entre les troncs
noueux qui se penchent amicalement vers le promeneur, j'hésite dans l'ombre : puis
devant moi, une allée s'ouvre qui mène vers un jour encore incertain…


Je suis au spectacle : les voiles et les rubans multicolores s'envolent autour de la danseuse qui ondule et virevolte, ses bracelets scintillent, les sequins s'agitent et tintent, dans l'orchestre les cuivres frémissent, tout tourne et m'emporte ! Magie des mots.
Dans la bible (Luc 19/1-10) le sycomore sur lequel était grimpé Zachée, était un figuier.
RépondreSupprimerEn France, les sycomores, qu'on trouve un peu partout mais surtout dans le quart nord-est de la France appartiennent au genre des érables (érable-sycomore) également appelés faux-platanes.
Ce sont des arbres au tronc droit, à la ramure élancée et harmonieuse, développée en casque vers des hauteurs qui peuvent atteindre plus de 20 mètres. Les branches sont suffisamment larges pour y grimper, y stationner, y rêver commodément. Ces arbres ont été pour moi une source inépuisable de petits bonheurs secrets.
Terre et pierre